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Modigliani / Zadkine. Une amitié interrompue. Exposition au Musée Zadkine
19 novembre, par Ilaria Venneri — art et artisanat, Amedeo ModiglianiJusqu'au 30 mars 2025 le Musée Zadkine est heureux de présenter l'exposition "Modigliani / Zadkine. Une amitié interrompue".
À travers près de 90 œuvres, peintures, dessins, sculptures mais également documents et photographies d’époque, elle propose de suivre les parcours croisés de Modigliani et Zadkine, dans le contexte mouvementé et fécond du Montparnasse des années 1910 à 1920. Bénéficiant de prêts exceptionnels de grandes institutions - le Centre Pompidou, le musée de l’Orangerie, les musées de Milan, Rouen et Dijon - ainsi que de prêteurs privés, le parcours fait se confronter, comme au temps de leurs débuts artistiques, deux artistes majeurs des avant-gardes, et permet de renouer les fils d’une amitié interrompue.
Ossip Zadkine rencontre Amedeo Modigliani en 1913 : les deux artistes, fraîchement débarqués à Paris, rêvent chacun de devenir sculpteurs et partagent alors le « temps des vaches maigres » comme l’écrira Zadkine dans ses souvenirs. Cette amitié, aussi brève que féconde sur le plan artistique, est interrompue par la Première Guerre mondiale. Modigliani abandonne la sculpture pour la peinture, sur le conseil de marchands. Zadkine s’engage comme brancardier en 1915, avant d’être gazé et d’entamer une longue convalescence.
Les deux artistes se retrouvent brièvement au sortir de la guerre, avant que leurs voies ne divergent à nouveau. Modigliani connaît un succès croissant avec ses peintures, mais il meurt prématurément à 35 ans, en 1920, tandis que Zadkine entame une longue et fructueuse carrière de sculpteur. Zadkine n’oubliera pas Modigliani et conservera précieusement le portrait fait par son ancien camarade, dont la gloire posthume ne fait que croître, à tel point que « Modi » devient l’une des figures mythiques de l’art moderne.
Ici, documents, films et photographies, témoignent de l’ampleur du « mythe Modigliani » et montrent la part active prise par Zadkine dans l’édification de la légende. La mort de Modigliani, emporté par une méningite tuberculeuse le 24 janvier 1920, constitue un traumatisme pour la communauté d’artistes installés à Montparnasse. Dès les années 1920, la légende s’empare de cet artiste au destin tragique. Ceux qui l’ont connu et admiré de son vivant, livrent tour à tour leur témoignage.
Zadkine ne fait pas exception : dès 1930, le sculpteur évoque son ami dans un numéro spécial dédié à Modigliani. Dans ses souvenirs, publiés un an après sa mort en 1967, Zadkine brosse un éloquent portrait, haut en couleurs, de « Modi » et apporte ainsi sa pierre à l’édification de la légende du « prince de Montparnasse ».
Des extraits d’une émission de 1963 avec Blaise Cendrars et Ossip Zadkine évoquant leur jeunesse avec Modigliani viennent enrichir cette partie illustrant le mythe.
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Résurrection, mise en scène Romeo Castellucci avec l’Orchestre de Paris
18 novembre, par Karima Romdane — musique classiqueDu 28 au 30 novembre, dans le cadre du Festival d’automne, la Halle de la Villette accueille une mise en espace par Romeo Castellucci, de la symphonie Résurrection de Gustav Mahler qui semble prendre toute sa grandeur tragique. Pour magnifier cette œuvre monumentale dirigée de main de maître par Esa-Pekka Salonen, Romeo Castellucci offre un funèbre « chant de la terre » dont on ne ressort pas indemne.
C’est une partition littéralement hallucinante que la Symphonie n° 2, dite Résurrection, composée par Gustav Mahler entre 1888 et 1894. Une partition qui s’écoute comme on regarderait un film. Une partition qui, comme beaucoup d’autres de son auteur, suscita d’abord l’incompréhension : « Si ce que j’ai entendu est de la musique, alors je ne comprends plus rien à la musique ! », lui déclara le chef d’orchestre Hans von Bülow. C’est pourtant aux obsèques de ce dernier que Gustav Mahler reçut, sous la forme d’une marche funèbre, l’inspiration qui lui permis de parachever cette œuvre monumentale – jusqu’à ce long mouvement final avec choeur quasi opératique – devenue l’un de ses « tubes »… Face à cet objet non conventionnel pour le monde du théâtre, à cette partition conçue pour être écoutée les yeux fermés, qui impose de s’abandonner à la musique, Romeo Castellucci a pris le parti d’une implacable humilité. Si elle est glaçante – et plus encore aujourd’hui, deux ans après sa création au Festival d’Aix-en-Provence –, si elle s’imprime durablement dans la rétine et la mémoire, l’installation dynamique qu’il a conçue a ceci de miraculeux qu’elle ne rend que mieux audible l’impondérable magie (et l’inusable modernité) de Gustav Mahler. Au diapason d’un Esa-Pekka Salonen qui semble éprouver cette musique jusqu’au bout de sa baguette, le metteur en scène livre un bouleversant chant de la terre qui nous intime d’être présents et vivants face aux morts. Une expérience inoubliable.
Certaines scènes peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes et des personnes non averties.
Durée 1h20 en allemand, sans surtitres. Direction Esa-Pekka Salonen Mise en scène, décors, costumes, lumières Romeo Castellucci Dramaturgie Piersandra Di Matteo Soprano Julie Roset Alto Marie-Andrée Bouchard Lesieur.’Chef de chœur Richard Wilberforce Collaboration à la mise en scène Filippo Ferraresi Collaboration aux décors Alessio Valmori Collaboration à la lumière Marco Giusti
Avec Andrea Barki, Bernard Di Domenico, Fabio Di Domenico, Chœur de l’Orchestre de Paris, Clémentine Auer, Emile Yebdri, Eurydice Gougeon-Marine, Francis Vincenty, Jean-Marc Fillet, Maïlys Castets, Matthieu Baquey, Michelle Salvatore, Raphaël Sawadogo-Mas, Romain Lutinier, Sandra Français, Sarah Namata, Simone Gatti, Chœur de l’Orchestre de Paris
Reprise de la production du Festival d’Aix-en-Provence 2022, en coproduction avec la Philharmonie de Paris, La Villette – Paris, l’Abu Dhabi Festival et le Teatro Colón
Coréalisation La Villette – Paris, Festival d’Automne, Philharmonie de Paris
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Giacometti - Morandi. Moments immobiles, exposition à la fondation Giacometti
15 novembre, par Stefano Palombari — art et artisanat, Giorgio MorandiLa fondation Giacometti Institut accueille à partir du 15 novembre 2024 une exposition exceptionnelle qui met en parallèle les œuvres d'Alberto Giacometti et de Giorgio Morandi. L'exposition a été conçue en collaboration avec le Museo Morandi - Settore Musei civici Bologna. Dix-sept œuvres ont été prêtées par le musée italien. Le directeur Monsieur Lorenzo Balbi, qui a fait le déplacement pour l'inauguration de l'exposition parisienne, en compagnie de sa collègue Madame Eva Degl’Innocenti, directrice du Settore Musei Civici Bologna, nous a confié que l’organisation de cet événement a pris plus d'un an e demi.
L’exposition Giacometti / Morandi. Moments immobiles propose la rencontre inédite des œuvres de deux artistes majeurs de l’après-guerre. Alberto Giacometti (1901-1966) et Giorgio Morandi (1890-1964), bien que contemporains, ne se sont jamais croisés, cependant de nombreux traits essentiels les rapprochent. Cette exposition est la première occasion d’interroger ces proximités : leur pratique singulière de l’atelier, l’attachement à un environnement et des modèles familiers, et une recherche originale née de l’attention portée au réel.
Alberto Giacometti (1901-1966) et Giorgio Morandi (1890-1964) sont des contemporains. Tous deux ont fait de leur atelier, chambre-atelier Via Fondazza à Bologne pour Morandi, atelier de la rue Hippolyte-Maindron dans le quartier du Montparnasse pour Giacometti, la matrice d’une œuvre dominée par la continuité d’une seule et même recherche dont le développement exprime le sens même de leur vie. Ils partagent la récurrence des mêmes modèles : les objets collectés par Morandi pour être peints, les figures centrales d’Annette et Diego, parmi un cercle étroit de personnalités qui va s’élargissant pour Giacometti.
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Banditi a Orgosolo de Vittorio De Seta, projection à L’Italie à Paris
14 novembre, par Roberta Spirito — cinéma, Vittorio De SetaDans le cadre de l'exposition des photos de Deidi Von Schaewen sur le Murales in Sardegna, le samedi 16 novembre 2024 à 18h, L'Italie à Paris organise la projection du chef-d’œuvre de Vittorio De Seta, Banditi a Orgosolo.
Au cœur de la montagne rocailleuse et désolée de Sardaigne, Michele veille sur son troupeau de moutons avec son jeune frère Giuseppe. Un jour, trois étrangers débarquent dans sa bergerie, recherchés par les carabiniers pour avoir volé des cochons. Michele va se retrouver accusé à tort du vol puis du meurtre d’un des gendarmes perpétré par l’un des malfrats. Pour échapper à la prison, le berger décide de fuir dans la montagne en compagnie de son frère et de ses bêtes…
Fasciné par la Sardaigne et ses habitants qu’il immortalisa en 1958 dans deux courts-métrages documentaires, Bergers d’Orgosolo et Une journée en Barbagie, le cinéaste Vittorio De Seta décide d’y tourner deux ans plus tard son premier long-métrage, Bandits à Orgosolo, une mise en fiction de la réalité sarde envisagée du point de vue d’un berger, Michele.
La projection du film sera précédée d'une présentation par Valentina Pasquali, responsable cinéma de L'Italie à Paris.
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Vini di Vignaioli, le vin naturel italien débarque à Paris, édition 2024
13 novembre, par Marco Lotti — gastronomie italienne, Vini di VignaioliComme chaque année, après les vendanges et pendant la cueillette des olives, Vini di Vignaioli, né il y a plusieurs lustres à Fornovo en Émilie Romagne, débarque à Paris. La huitième édition se déroulera les 24 et 25 novembre 2024 au Palais de la Femme.
Chaque année une cinquantaine de vignerons italiens, du nord au sud, se rendent à Paris pour porter la bonne parole et le bon vin. Un vin naturel qui donne du plaisir et pas de migraine. Vous pouvez rencontrer ces producteurs engagés et goûter leur nectar : que du jus de raisin ! Venez découvrir les deux domaines surprises invités.
Masterclass dimanche 24 novembre à 17h L’Italie unifiée de Pellegrino Artusi : une nation à boire et à manger. Présentation du livre « La Science en cuisine et l’art de bien manger », dégustation de vins et de recettes. La restauration sera assurée par la Drogheria Italiana, adresse connue des passionnés de l’Italie et pas seulement. N’oublions pas le traditionnel Panettone artisanal, le caffè Torrefaction toscane Trinci. Et les célèbres affiches de Canizzo et de tout son humour transalpin.